Chile

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Le gouvernement du Chili travaille constamment sur la justice sociale, et sur la promotion de l'égalité des chances et à la garantie de l'égalité d'accès aux droits et aux ressources pour tous. Il reconnaît que, pour atteindre ces objectifs, il est essentiel de parvenir d'abord à une véritable justice entre les sexes, ce pour quoi il mène des actions concrètes, parmi lesquelles on peut identifier les suivantes :

1. Sur le plan international. Le Chili est devenu partie aux traités internationaux suivants :

- Convention n° 100 sur l'égalité de rémunération (1951), ratifiée le 20 septembre 1971.

- Convention n° 111 sur la discrimination en matière d'emploi et de profession (1958), ratifiée le 20 septembre 1971.

- Convention n° 190 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail et en particulier la violence et le harcèlement fondés sur le sexe, ratifiée le 12 juin 2023. Il s'agit de la première convention internationale qui aborde la question et établit des lignes directrices et des recommandations visant à respecter, promouvoir et assurer la jouissance par tout le monde du travail exempt de violence et de harcèlement, en adoptant une approche inclusive, intégrée et sensible au genre, en passant du paradigme de la sanction à celui de la prévention.

Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), ratifiée par le Chili en 1989, qui comprend des dispositions importantes sur la protection de l’égalité entre hommes et femmes

- Protocole facultatif à la CEDEF, ratifié par le Chili en 2020, qui intègre la possibilité pour les femmes de déposer des plaintes individuelles pour violation de leurs droits en relation avec la CEDEF.

- Convention relative aux droits de l'enfant (CDE), ratifiée en 1990, qui comprend des dispositions importantes sur cette question du développement des filles et des garçons.

- Agenda 2030 pour le développement durable, qui comprend parmi ses objectifs la réalisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles raison pour laquelle le Chili a engagé ses efforts.

- Convention interaméricaine sur la prévention, la sanction et l'élimination de la violence contre la femme (Convention de Belem do Para), ratifiée par le Chili en 1996, qui vise à éliminer la violence fondée sur le genre dans les pays d l’Amérique latine.

2.  En termes de législation nationale, l'État du Chili a mis en place des réglementations qui ont permis de mettre en œuvre diverses politiques publiques visant à promouvoir l'égalité salariale :

- Loi n° 20.348, qui "garantit le droit à l'égalité salariale". Publiée en 2009, elle modifie le code du travail afin de garantir le droit à l'égalité salariale entre les hommes et les femmes occupant le même poste de travail.

- La loi Nº21.561 sur la réduction de la journée de travail à 40 heures par semaine intègre, parmi ses mesures de Justice sociale, des plages horaires qui permettent aux personnes s'occupant d'enfants d'établir une heure d'entrée différenciée, Et à mettre les horaires du début de la journée du travail comme celles des horaires des écoles des enfants.

- La loi Nº21.645 sur la conciliation de la vie professionnelle, de la vie personnelle et de la vie familiale, qui établit le droit des travailleurs à demander un travail hybride et dont l'un des changements majeurs est qu'elle établit le principe de la responsabilité partagée, ce qui permet d'améliorer l'accès des femmes à la vie professionnelle.

- La loi n° 21.614, qui renforce l'assurance pour l'accompagnement des enfants (loi Sanna), prolonge de 90 à 180 jours la période de congé pour les travailleurs qui sont mères et pères d'enfants atteints de maladies graves.

- La loi n° 21.545, qui établit la promotion de l'inclusion, la prise en charge globale et la protection des droits des personnes atteintes de troubles du spectre autistique dans la sphère sociale, permet aux travailleurs qui ont la tutelle légale d'enfants diagnostiqués comme atteints de troubles du spectre autistique et qui suivent un enseignement maternel, primaire et secondaire, de bénéficier d'un congé en cas d'urgence.

- La loi 21.643, qui modifie le code du travail et d'autres textes législatifs en matière de prévention, d'enquête et de sanction du travail, du harcèlement sexuel et de la violence au travail, connue sous le nom de "loi Karine", établit une nouvelle norme réglementaire pour traiter le problème en plaçant la prévention de la violence au travail au centre, ce qui permet aux femmes et aux personnes en général de bénéficier d'un environnement de travail plus sûr.

Actuellement, le Congrès national examine un projet de loi qui 1 "modifie le code du travail afin d'améliorer la réglementation du principe 1 de l'égalité de rémunération entre les hommes et les femmes" (BULLETIN Nº10.576-13 : fusionné avec Nº12.719-13 et Nº14. 139-34), qui propose de combler les écarts salariaux identifiés par la loi précédente Nº20.348, au moyen de mécanismes concrets tels que l'évaluation des postes ou des fonctions dans le cas des grandes entreprises, l'élaboration de plans d'égalité permettant d'apporter des améliorations à cet égard et la mise en place d'actions de suivi pour combler l'écart salarial.   

Le Congrès national examine également un projet de loi qui "égalise le droit à une crèche pour les travailleurs féminins, les travailleurs masculins et les indépendants, dans les conditions qu'il établit, modifie le code du travail à cette fin et crée un fonds de solidarité pour les crèches" (Bulletin 14. 782-12), à laquelle le gouvernement chilien a participé par le biais de propositions normatives qui intègrent des mesures concrètes telles que la création du Fonds de garde d'enfants et la promotion de la coresponsabilité effective pour la promotion de l'emploi des femmes.

L'adhésion du gouvernement chilien à l'EPIC réaffirme son engagement en faveur de la justice sociale et de l'égalité des sexes. L'EPIC fournit un cadre permettant de multiplier les initiatives existantes en matière d'égalité salariale grâce à sa portée et à son impact, à la sensibilisation, à l'échange de connaissances, à l'innovation et à l'amélioration des initiatives et des programmes qui ont déjà donné des résultats positifs.

Nous nous sommes engagés à atteindre l'objectif 8.5 d'ici 2030, afin de parvenir au plein emploi productif et à un travail décent pour toutes les femmes et tous les hommes. Le fait d'être membre à part entière de l'EPIC permet d'aligner les propositions législatives et politiques sur les objectifs de cette coalition.